Année pastorale 2016
Cathédrale
Construction de la nouvelle cathédrale.
Recherche
Qui est en ligne ?
Nous avons 80 invités en ligneStatistiques de 15/08/10
Affiche le nombre de clics des articles : 1241592Visiteurs de 30/10/11







![]() | Aujourd'hui | 71 |
![]() | Hier | 175 |
![]() | Cette semaine | 727 |
![]() | Ce mois | 3800 |
![]() | Total visiteurs | 797561 |
![]() |
![]() |
![]() |
Mois de janvier 2013 – Le club des baptisés Le mystère des mages
En Jésus qui naissait à Bethléem, il était difficile de reconnaître Dieu qui venait visiter son peuple. Pour que les berges comprennent, il a fallu la voix des anges. Ce cas-là est trop extraordinaire pour être comparé à notre propre situation. Le cas des mages, par contre apparaît comme beaucoup plus commun. Certes, l’Evangile les présente comme ayant été alertés par une étoile mais ensuite, il n’y eut rien que très ordinaire. Au moment crucial, l’étoile disparaît. Il faut se renseigner comme on peut : interroger le roi Hérode et les docteurs de la loi, chercher son chemin comme on peut, comme n’importe quel voyageur ordinaire. L’Evangile de Matthieu qui nous raconte leur épopée ne nous dit rien d’autre que les signes, les symboles par lesquels ils auraient exprimé leurs sentiments : l’offrande de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Matthieu racontait cette merveilleuse histoire longtemps après la naissance de Jésus, longtemps même après sa résurrection. Il relit l’histoire de Jésus au travers du mystère de sa glorification. Dans le récit de la visite des mages, nous avons sans doute beaucoup plus l’expression de la foi de Matthieu et de la communauté chrétienne à laquelle il appartenait que l’écho exact des événements qui ont entouré la naissance de Jésus. Et même si les choses se sont passées ainsi, il a fallu la suite des événements pour qu’il soit possible de comprendre la signification de la démarche et des présents de ces mystérieux personnages.
Notre situation à nous aujourd’hui est la même que celle des croyants de tous les temps. Dans notre hier nous reconnaissons mieux l’action de Dieu. Nous avons davantage de mal à constater sa présence actuelle. Mais dans une époque où le temps est si rare, avons-nous encore le loisir de contempler notre passé pour y découvrir la trace de Dieu ? Dans le moment où l’Eglise entière est invitée à regarder la foi et les cinquante années qu’elle vient de vivre dans le sillage du Concile, serons-nous capables de découvrir dans les évolutions, les retards ou même les excès, la trace de ce Dieu qui, comme le disaient les Anciens, a pris les manières de l’homme pour se rendre proche de lui et se faire comprendre ?
Puissions-nous demander l’aide de l’Esprit Saint pour savoir lire dans notre passé récent la présence incessante et amicale de notre Dieu. Cela ne nous aidera pas toujours à lire le présent ni à prévoir l’avenir mais peut-être, du moins, saurons-nous que ce Dieu est proche, toujours proche, même quand sa présence se voile d’obscurité. Il est avec nous jusqu’à la fin des temps.
Seigneur :
Dieu Père
Ce récit du baptême de Jésus me semble avoir été écrit par saint Luc pour nous rappeler ce qui se passe à chaque baptême et pour nous redire qui est Dieu.
Le Dieu que Jésus nous révèle est tout à la fois majestueux et familier : Dieu, c’est la majesté ; le Père, c’est la familiarité ; et ça ne fait qu’un. Dieu est Père, mais quel Père ?
Tout d’abord Il est la source de vie. Non seulement Il nous a donné d’exister, mais en plus, il nous invite à partager sa propre Vie. Depuis notre baptême, nous baignons dans la Vie de Dieu. Comme le sarment de la vigne se nourrit de la sève qui monte du tronc, ainsi la Vie de Dieu coule en nous si nous le voulons bien, et elle vient nourrir nos pensées, nos affections, nos volontés et nos sentiments si nous n’y mettons pas d’obstacle.
Ensuite Il est proche de chacun et de tous. Il nous connaît et nous aime chacun comme si nous étions seul. Il nous connaît chacun par notre nom. Chacun compte beaucoup pour lui. Sa volonté, c’est que pas un seul ne se perde. Sa joie, c’est de voir revenir à lui celui qui s’était égaré ou qui l’avait quitté. Dieu est le Père qui se passionne pour chacun de ses enfants. Dieu est le Père toujours prêt à nous entendre. Dieu est le Père dont le cœur est ouvert au méchant comme au bon, au mécréant comme au plus fidèle, lui qui fait tomber la pluie ou lever son soleil sur les incroyants comme sur les croyants.
Et enfin Il est d’une infinie discrétion. Il nous donne tout, mais il n’exige rien. Il nous invite, il nous appelle, mais jamais ne nous force. Si nous le voulons, nous pouvons naître à une vie extraordinaire, à une joie extraordinaire, nous pouvons faire l’expérience de sa propre joie, en vivant les béatitudes de l’Evangile qui sont le reflet humain de sa propre béatitude divine, mais il nous laisse libres.
Voilà ce que Dieu est pour nous : Père d’une infinie majesté, Père de qui nous avons tout reçu, Père tout proche de chacun de nous, Père d’une infini discrétion.
Et nous quels fils, quelles filles sommes-nous pour lui ? Comment le traitons-nous ? Quelle place a-t-il dans notre cœur, dans nos activités de chaque jour ? Quelle intimité vivons-nous avec lui ?
Seigneur nous prions :
Miracle de l’amour
A première vue, ce récit des Noces de Cana pourrait donner l’impression d’un Jésus plus ou moins magicien. Qui d’entre nous n’a le souvenir de ces prestidigitateurs qui en mettent plein la vue aux spectateurs en faisant surgir des colombes ou un lapin bien vivant de leurs manches ou de leur chapeau ?
Mais justement, il y a une différence essentielle entre la prestidigitation et les miracles de l’Evangile : c’est que Jésus ne les fait par pour épater les gens. Au contraire, il les fait tellement discrètement que, dans ce récit par exemple, personne n’a su, en dehors des serviteurs, d’où venait ce vin ; le maître du repas en est le premier surpris.
Non, Jésus n’est pas un magicien qui se donne en spectacle. Jésus, c’est le Fils de Dieu, venu nous dire qui est Dieu et quel est son projet sur les humains. Il nous le dit par ses paroles. Il nous le dit aussi par ses actions, y compris ses actions miraculeuses. Devant les signes ou miracles que fait Jésus, la seule question à nous poser est donc celle-ci : Quel est le sens de ces signes ? Ce signe des noces de Cana et de L’eau changée en vin, il nous faut donc le comprendre : que nous dit-il ?
Elles, les Noces de Cana, sont le symbole de l’alliance, des noces entre Dieu et son peuple. L’eau des ablutions rituelles représente l’ancienne alliance maintenant périmée. Le vin, le vin fou de l’amour, représente la nouvelle alliance que Jésus vient conclure de la part de Dieu avec l’humanité tout entière. Oui, Dieu élargit maintenant son alliance : c’est l’humanité toute entière qu’il veut épouser.
Ce mariage de Dieu avec l’humanité, c’est le soir du Jeudi saint que Jésus l’a conclu, au repas de la Cène avec ses apôtres. Ce fut vraiment le repas nuptial, la célébration des noces de Dieu avec l’humanité : « Ceci est mon corps donné pour vous… Ceci est mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle, qui sera répandu pour vous et pour la multitude ».
Et Jésus avait ajouté : « Vous ferez cela en mémoire de moi ». Chaque fois que nous participons au repas eucharistique, nous renouvelons donc notre alliance d’amour avec Dieu. Participer à la messe, ce n’est pas accomplir un rite, c’est renouveler chacun personnellement notre engagement avec le Christ. Communier, c’est nous unir ensemble au Christ pour ne plus faire qu’un avec lui, un seul corps, un seul cœur, un seul esprit. Comme deux époux se prennent en charge mutuellement, mettant tout en commun, leurs travaux, leurs soucis et leurs projets, de même, communier, c’est nous laisser envahir par l’Esprit de Jésus qui vient nous faire partager sa Vie.
Mariage, noces, alliance, communion, tous ces mots se complètent et s’enrichissent mutuellement.
Tel est donc le nouveau nom de Dieu que les textes d’aujourd’hui nous suggèrent : Dieu, ou le Christ, c’est l’époux, celui qui nous a aimés au point de vouloir unir sa vie à la nôtre. Dans un sens collectif, c’est plus particulièrement l’Eglise que le Nouveau Testament désigne comme étant l’épouse du Christ.
N’oublions pas que les taches, les rides et les défauts de l’Eglise, ce sont souvent les nôtres : c’est nous qui la défigurons quand nous sommes infidèles au Christ et quand nous gaspillons tous les dons qu’il nous fait. Il dépend de nous que l’épouse du Christ, l’Eglise, grandisse en ferveur et que sa beauté soit de plus en plus rayonnante dans le monde d’aujourd’hui.
Seigneur merci parce que :
Dieu libérateur
Ce texte se situe après le baptême du Christ et son séjour au désert. Jésus est allé se recueillir durant un temps assez long pour réfléchir à sa nouvelle vie, à la mission que Dieu lui confiait. Et maintenant, c’est sa vie missionnaire qui commence.
La célébration du sabbat à la synagogue de Nazareth est pour lui l’occasion de présenter ce qu’on pourrait appeler son programme.
Jésus annonce donc d’emblée le sens de la mission que son Père lui a confiée. C’est une mission de libération : libération des prisonniers et des opprimés, libération de ceux qui vivent dans les ténèbres, bonne nouvelle pour les pauvres et les déshérités.
Maintenant il appartient donc à l’Eglise et à nous tous, les chrétiens, de prendre la relève.
Et oui, l’Eglise doit témoigner du vrai Dieu qui libère et qui sauve. Sa mission, c’est de répandre partout cet Evangile du Christ qui est un message de liberté et une force de libération.
Le chrétien n’a pas le droit de se retrancher dans une attitude de neutralité ou d’indifférence devant les problèmes tragiques de la misère et de l’injustice. Bien au contraire, il convient plus que jamais que des chrétiens nombreux s’engagent, par amour pour leurs frères déshérités ou opprimés, dans la lutte pour la justice, la liberté et la dignité humaine.
A la suite du Christ, sommes-nous les témoins du vrai Dieu, du Dieu qui libère et qui sauve ? Est-ce bien à lui que nous adhérons ?
« J’ai vu la misère de mon peuple… J’ai entendu ses cris », disait jadis Yahwé. Et nous, acceptons-nous d’ouvrir nos yeux sur ce qui se passe autour de nous, de tendre l’oreille aux plaintes de nos frères souvent tout proches de nous. Les « nouveaux pauvres », ça existe, ils sont là, et ceux qui sont pauvres de santé, d’argent, de relations, ce sont souvent les mêmes qui sont aussi privés d’amour. Ne pas être aimé, n’est-ce pas la plus grande détresse ? Et comment pourraient-ils croire à l’amour de Dieu pour eux, si ceux qui croient en Dieu restent indifférents ou hostiles à leur égard ?
Saint Paul nous le rappelait : nous sommes tous ensemble le Corps du Christ, et, chacun pour notre part, nous sommes ses membres : quelle solidarité ne doit-il donc pas y avoir entre nous tous ! Si un membre souffre, tous les autres membres partagent sa souffrance, de même que si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie.
Actions individuelles de solidarité, engagements collectifs dans la lutte contre la misère ou l’oppression, efforts pour transformer le monde afin de supprimer peu à peu tout ce qui engendre misère et pauvreté, tout cela fait partie de notre travail de chrétiens si nous voulons être fidèles au Christ. Se battre pour la justice, œuvrer à la transformation du monde, cela fait partie de l’annonce de l’Evangile et de la foi au Christ.
Qu’allons-nous faire aujourd’hui pour témoigner du vrai Dieu qui libère et qui sauve ?
Seigneur :
End FAQ |