Année pastorale 2016
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Quand les soins du magicien et les prières du patriarche n’obtiennent pas la guérison d’un malade, on organise un rite de guérison (bilo). Les femmes du village se réunissent et chantent en chœur, tandis que l’une d’elles bat un tambour, rythmant leur chant et leurs claquements de main. Ce rythme s’impose au malade, qui s’agite, danse, et ceci est un signe favorable. Le patient qui reste immobile est condamné. Dès sa danse, le malade est « bilo ». Le mot « bilo » désigne l’état et le rite. Le « bilo » est un prince, auquel obéissent les gens du voisinage, avec une cour de suivants, de musiciens, et une compagne ou un compagnon préféré choisi par lui. L’homme « bilo » porte un bâton ou une sagaie avec une clochette, la femme « bilo » une coiffure spéciale. Le « bilo » et son « aimé » ont les mêmes insignes et mangent ensemble. Les « bilo » sont nombreux et fréquents. Le « bilo » et sa suite visitent les villages voisins. Alors, les femmes se réunissent, chantent en chœur en battant des mains, pour que le « bilo » danse. Le « bilo » évite les fêtes funéraires, mais assiste aux autres fêtes et rites. Ainsi, le « bilo » met en contact les gens de villages voisins qui ne sont liés ni par le sang ni par des rapports économiques.
La « clôture du bilo », c’est-à-dire le rite du « bilo » réunit beaucoup de monde, dans un endroit vaste, en dehors du village. Les femmes se réunissent et chantent en chœur, étant toutes solidaires dans le rite. Des jeunes hommes, même étrangers à la tribu préparent des estrades (kitrelim-bilo) où va être placé « bilo » et son « aimé ». Sans le chœur des femmes, les musiciens, la foule, il serait impossible de terminer le « bilo » et de libérer ainsi le malade. Le patriarche célèbre le sacrifice sur le lieu du « bilo ». Il prie dieu et ancêtres pour le malade. Le « bilo » choisit le bœuf (zébu) à sacrifier. Le sang ou les aliments à demi digérés de la panse le guériront et le libéreront de son état. Les liens entre le « bilo », son « aimé » et sa « cour » ne cessent pas avec la clôture, mais durent toute leur vie, et même après. Par exemple : un « aimé » du « bilo », jugé consanguin, ne consomme pas la viande des sacrifices funéraires. Le « bilo » dont « l’aimé » meurt est en danger. On le lave avec de l’eau contenant l’essence de la plante « famoea » et on remplace le mort par un vivant. |